LETTRE OUVERTE A SIBYLE VEIL
STOP AUX PROJETS DE CASSE DE NOS ANTENNES ET DE NOS MÉTIERS
Madame la Présidente,
Les salarié.es de Radio France se sont très largement mobilisés dès le jeudi 26 juin, pour "la défense de Radio France, ses radios, ses métiers, sa production, ses formations musicales et s'opposer au projet de holding de l'Audiovisuel Public", comme le précisait le message de grève adressé à nos auditeurs.
Hier, l'intersyndicale de Radio France a levé le préavis reconductible portant sur l'ensemble de ces revendications. Si le péril d'une holding, quelle que soit sa forme, n'est pas écarté, la journée du 30 juin représente une victoire sans conteste, permise avant tout par la mobilisation très large des salarié.es de Radio France. La motion de rejet préalable votée doit nous permettre d'affirmer haut et fort les spécificités de notre maison qui font aujourd'hui tous ses succès.
GRÈVE À RADIO FRANCE : ORGANISER LA RÉSISTANCE
Actuellement, le débat fait rage dans la société française : protéger un acteur essentiel de la démocratie ou appliquer les principes libéraux en prônant une presse d'opinion, version Bolloré. L'enjeu est considérable : protéger l'audiovisuel public des attaques de nos ennemis avec en première ligne une ministre de la Culture déterminée à ravager ce bien commun.
Pour autant, il faut bien envisager le préavis de grève de Radio France aussi dans sa singularité. Nous serrerons les rangs à partir du 30 juin aux côtés de nos camarades de l'INA et de France TV, mais le rendez-vous du 26 juin nous est propre. Il est essentiel de réussir notre mobilisation.
Lire la suite : Grève à Radio France : organiser la résistance
FRANCE INTER OU BFMTV, IL FAUT CHOISIR
Texte également soutenu par la Société des réalisateurs de France Inter (SDRI) et le collectif des programmateurs et attachés de production de France Inter (CPAP)
La rédaction de France Inter a appris ce lundi l’arrivée à la rentrée prochaine de Benjamin Duhamel, journaliste à BFMTV, dans l’équipe de la matinale, pour assurer l’interview de 7h50. Nous apprenons aussi qu’il conservera un rendez-vous d’antenne quotidien le soir sur la chaine de télévision qui l’emploie.
Les compétences de ce confrère ne sont nullement en cause. Mais la rédaction a massivement exprimé au directeur de l’information son opposition à ce cumul inédit pour France Inter. Elle dénonce un mélange de fonctions, l’une dans un groupe de médias privé (RMC BFM) et l’autre sur notre radio de service public.
Page 1 sur 2