Moratoire sur la filière technique du réseau Ici : la direction temporise, mais avance à petits pas
Lundi 29 septembre, une réunion très attendue s'est tenue sur le moratoire de non-remplacement des techniciens du réseau. Face à une direction au ton certes plus conciliant mais ne faisant preuve d’aucun engagement ferme sur les effectifs, nous avons réaffirmé notre position : pas de suppression de postes techniques alors que les missions s'intensifient.
Vincent Rodriguez, le secrétaire général d’Ici, loin des provocations de la direction technique, a cherché à rassurer, évoquant la volonté de maintenir l'intégralité des compétences et tâches des techniciens, y compris les prises de son et les extérieurs. Nous ne demandons qu’à le croire, mais alors il faudra des gages importants sur le volume d’activité nécessaire au maintien de toutes ces compétences.
La question des nouvelles activités, notamment la vidéo, a été au cœur des débats. Si nous sommes ouverts à l'évolution des compétences et des tâches, c’est sous conditions : toute nouvelle activité doit s'accompagner d'outils professionnels adaptés, d'une formation de qualité et d'une reconnaissance salariale !
SUD a rappelé le double langage de la direction, en pointant notamment les pratiques "excessives" de certaines stations où des techniciens se retrouvent seuls à réaliser des reportages vidéo complets, du tournage au montage, sans cadre suffisant et avec une responsabilité éditoriale lourde. La direction a reconnu des dérives et s'engage à recadrer les pratiques déviantes.
Mais malgré de nombreux échanges entre les OS et la direction, l'objet principal de cette réunion, le maintien des effectifs techniques, est resté sans réponse. La direction a reporté toute décision après la tenue des groupes de travail dans les différentes locales du réseau Ici.
La position de SUD est claire et non négociable : il est inacceptable de diminuer les effectifs techniques alors même que les besoins et missions augmentent.
Nous attendons donc une nouvelle réunion, qui devra apporter des réponses claires sur les effectifs et la reconnaissance des compétences. Si cette négociation n’aboutissait pas, nous n’aurions d’autre choix que de déposer à nouveau un préavis de grève pour la fin d’année !